Ndima – Les Pygmées AKA (Congo)

Délices aux éclats de voix
> Mercredi 19 juillet aux Arènes de Montmartre à 19h

« Moaka na ndima ou le pygmée aka dans la forêt » est un voyage dans les profondeurs de la forêt équatoriale, une invitation à plonger dans l’histoire de l’homme aka et de son patrimoine musical de nos jours menacé de disparition. Moaka na ndima, c’est aussi la découverte des voix des pygmées aka et principalement des techniques vocales complexes tels que le contrepoint et le jodel, spécificités de leur genre musical par rapport à la musique de leurs voisins appelés bantous. Moaka na ndima, c’est encore l’expression des mélodies envoûtantes des cordophones comme la harpe-cithare « mondoumein », et l’arc musical « mbela », instruments qui ont pour particularité de servir aux aka à la chasse. Moaka na ndima, c’est enfin la richesse et la complexité des formules rythmiques des tambours évoquant diverses circonstances de la vie quotidienne des pygmées aka. A travers un répertoire diversifié, les musiciens du groupe Ndima entendent donner un aperçu représentatif de leur tradition musicale.

✦ Sorel Eta Okanandok : Ethnologue autodidacte et manager du Groupe Ndima, Sorel ETA étudie avec passion la culture des pygmées aka, peuple qu’il a rencontré en 1996 dans la forêt du nord de la République du Congo. Il a l’habitude de dire qu’il est formé à « l’Université la forêt » par ses professeurs les pygmées aka. Il crée en 2003 le groupe Ndima (la forêt), avec lequel il entend mettre en valeur les musiciens aka, leur patrimoine musical, de favoriser les échanges culturels avec d’autres artistes, et de promouvoir le dialogue de culture entre les pygmées et d’autres peuples. Sa connaissance du milieu de vie aka lui sert d’atout pour présenter des communications sur cette culture en voie d’extinction, et de coordonner les spectacles du groupe Ndima.
Michel Kossi : Chasseur-cueilleur tout comme le sont ses parents ainsi que ses pairs, Michel Kossi pratique la musique pour les besoins culturels et économiques de sa communauté. Percussionniste, joueur de l’arc musical, de la harpe arquée, de la harpe-cithare, il est également chanteur et danseur. Ses qualités artistiques et sa passion pour sa culture font qu’il soit omniprésent dans les activités du Groupe Ndima.
✦ Gaston Motambo : Percussionniste habile, les clés des différentes formules rythmiques du répertoire de Ndima sont entre ses mains. Infatigable et exigeant, il veille sur la bonne exécution par ses pairs des polyrythmies qui accompagnent les chants et danses. Sa présence et sa dextérité à mettre en vibration son tambour de prédilection « Ngué », terme aka pour désigner la mère des tambours, rassurent les siens sur la réussite du point de vue polyrythmique du spectacle.
Émilie Koule : Chanteuse et danseuse au sein du Groupe Ndima dont elle est co-fondatrice en 2003, Emilie KOULE est et restera en compagnie d’Angélique MANONGO, les voix féminines qui ont fait connaitre sur le plan national, la musique polyphonique pygmée longtemps méconnue des Congolais. Chanteuse à la voix de poitrine, « kingo ya bolé » en langue aka, et danseuse de talent, elle a la parfaite maitrise du chant en contrepoint et des différentes danses faisant partie du patrimoine aka. Elle a participé à presque toutes les activités du Groupe Ndima depuis sa création à savoir les enregistrements phonographiques ainsi que les tournées.
Nadège Ndzabole : Chanteuse à la voix de tête, « kingo esoni » en langue pygmée aka, Nadège NDZABOLE a vécu une expérience exceptionnelle lors de la tournée 2021 du Groupe Ndima, dans le cadre du projet Aka Free Voices of Forest, réunissant les musiciens Français et Congolais. C’est au Comptoir de Fontenay à l’ ouverture du Festival Africolor qu’elle a participé pour
une première fois à un concert. De par ses qualités artistiques à savoir la bonne exécution du chant contrapuntique et la danse, elle a pu se faire une place au sein de l’effectif de Ndima.